Friday 15 January 2016

Visite des serres de la ville de Tours au bois des Hates, le 17 avril 2013

L'Association de botanique et de mycologie de Sainte Maure de Touraine a eu la chance d'obtenir l'accès aux serres où sont produites les plantes utilisées par la ville de Tours pour ses nombreux et magnifiques arrangements floraux. Une dizaine d'entre nous a été accueillie à l'entrée du Bois des Hâtes à Chambray-lès-Tours, où les serres sont cachées. Au total, les serres municipales produisent, à partir de semences, 450 000 plantes par an. Les plantes vivaces de l'année précédente y sont soignées, les topiares et autres arbustes (dont beaucoup sont très vieux -- au moins 50 ans) y sont mis en hivernage. La visite guidée a été conduite par Sylvie, jardinière pour la ville. La photo la montre aux côtés de Pierre qui a organisé la sortie pour l'association.
Les feuilles jaunes et bleues suspendues aux barres sont des pièges de plastique autocollants pour les insectes ravageurs. Le jaune est pour les Aleurodes, les Pucerons, les Mineuses, les Thrips et les Mouches des terreaux, le bleu n'est que pour les deux dernier. La faible densité au mètre carré de ces feuilles collantes indique que le but est la surveillance et un contrôle léger.

Sylvie nous a montré plusieurs méthodes incroyablement habiles pour repiquer des plantules minuscules ayant à peine deux feuilles, cela en utilisant uniquementson stylo pour extraire la plantule et faire un nouveau trou, sans jamais toucher la tige ni les racines.
Elle a été une véritable source de renseignements sur la façon dont les serres sont gérées. Le travail est très physique, les plantes étant transplantées à plusieurs reprises au cours de leur vie. L'ensemencement des graines très petites est mécanisé ainsi que d'autres processus, mais c'est surtout la force musculaire du jardinier qui fait l'essentiel du travail, sept jours sur sept.

L'un des jardiniers vient tout seul le week-end pour s'occuper des arrosages.
Dans les serres on utilise également la lutte biologique, par exemple une carte avec les restes de pupes d'Aleurodes parasitées collées à elle (les Aleurodes ou Mouches blanches sont de minuscules insectes qui se nourrissent de plantes dans les serres). Ces cartes, avec les pupes parasitées par les Guêpes parasitoïdes Encarsia formosa non écloses, sont introduites dans la serre de sorte que les Guêpes éclosent dans la serre et contrôlent les Aleurodes restants en les parasitant à leur tour.

Comme toujours dans des endroits comme celui-ci, je suis d'abord très surprise par le quantité de plantes qui sont des mauvaises herbes et des plantes invasives pour moi, mais qui sont pour les Européens des plantes de jardin appréciées et jolies (je pense au Lantana et aux Asperges-fougères, par exemple). D'autres plantes soigneusement entretenues dans les conditions pseudo-tropicales de la serre pendant l'hiver pour éclater en couleurs en été sont le genre de choses que j'avais à l'ombre le long de ma véranda en Australie, plantées en pleine terre et par tous les temps (Bougainvilliers). Certaines plantes, que j'ai vues et admirées dans les plantations publiques, mais n'ai jamais été en mesure d'identifier, se sont révélées être la Patate douce et le Streptocarpus. C'était une surprise -- je pensais qu'il faisait trop froid ici pour ces espèces, même en été.
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Ce message a d'abord été publié en version anglaise le 29 avril 2013 (ici). Cette version française était publié d'abord en Les échos de l'Association de botanique et de mycologie de Sainte-Maure-de-Touraine Année 2013. Mes remerciements à Jeannine et Chantal pour corriger mon français.

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