Sunday 11 July 2021

Surveillance des Nids de Martinets à Preuilly

 

Monitoring swift nests, Indre et Loire, France. Photo by Loire Valley Time Travel.
Vérification des nids de martinet à l'hôtel de la Railliere à Preuilly sur Claise. Il y en a au moins 5 ou 6 discrètement cachés dans les hauteurs de ce grand bâtiment historique du XVIIe siècle.

Nous n'avons pas beaucoup de bâtiments en ville où les martinets nichent, et malheureusement nous en avons perdu quelques-uns ces dernières années lorsque les gens ont rénové et bouché les trous. Il est très facile de rénover pour accueillir les nids de martinets existants, et c'est en fait une obligation légale car il est interdit de détruire ou de déranger les nids de martinets. Malheureusement, trop peu de propriétaires, de macons, de charpentiers et d'architectes sont conscients de ce problème et la plupart des nids de martinets sont détruits par ignorance et non par malveillance. Les martinets qui s'appellent les uns les autres en se poursuivant dans le ciel sont le son de l'été en Europe, mais leur nombre est en chute libre dans de nombreux endroits comme Preuilly, tout comme les hirondelles pour des raisons similaires. Si vous effectuez des travaux sur vos façades ou votre toiture, n'hésitez pas à consulter SOS Martinets [lien]. Ils ont de nombreux conseils faciles à suivre sur la façon de sauver nos martinets.
 
Swift resting in the entrance to its nest, Indre et Loire, France. Photo by Loire Valley Time Travel.
L'extrémité arrière d'un martinet se reposant dans l'entrée de son nid dans une maison de la rue des Pavillons, Preuilly sur Claise.

 
Je pense qu'il y a deux choses essentielles à savoir si vous êtes propriétaire. La première est que les martinets ne font pas de dégâts - c'est en fait une partie du problème, car les gens ne remarquent souvent pas que des martinets nichent dans leur immeuble. La seconde est que les martinets retournent au même nid année après année. Si les entrées sont bloquées, ils se frapperont à plusieurs reprises contre l'ancien site de nidification pour tenter d'y accéder. Il ne s'agit pas simplement pour eux de trouver un autre site de nidification.

An English version of this post can be found on my blog Days on the Claise [link].

Friday 10 July 2020

Bembex à coté de la bibliothèque


Fabuleuse petite zone de nature riche en fleurs sauvages à côté de la bibliothèque municipale de Preuilly sur Claise.

Le petit coin de nature près de la bibliothèque de Preuilly est un petit trésor de biodiversité. C'est une zone riche en fleurs sauvages sur un sol calcaire sec, très attrayante pour les abeilles - et il s'avère que certaines guêpes qui sont plutôt spéciales.

Le Bembex Bembix oculata, mâle, se nourrit de thym sauvage Thymus sp.

L'autre jour, j'ai été ravi de voir un certain nombre de guêpes Bembix oculata travailler sur les fleurs de thym sauvage. Ces beaux insectes ont à peu près la taille des guêpes sociales de Vespula spp, mais leur comportement est complètement différent. Bien que vous en voyiez souvent plusieurs ensemble si vous les avez dans votre localité, il s'agit en fait d'une espèce solitaire. Cela signifie qu'elles ne travaillent pas ensemble pour nicher et élever leurs petits, mais individuellement.


Tous ceux que j'ai vus près de la bibliothèque étaient des mâles. Je soupçonne que les femelles ne sont pas encore là et que ces mâles n'ont rien de mieux à faire que de se gaver de nectar de fleurs sauvages nutritif en attendant quelques jours que les femelles émergent.


Lorsque les femelles émergent, elles ne se contentent pas de visiter les fleurs, mais chassent également les mouches. Leurs proies sont utilisées pour remplir les trous de nid dans le sol sec, généralement sableux, afin de fournir de la nourriture à leurs larves en pleine croissance. Je n'ai jamais vu cela, mais apparemment, ils creusent plusieurs nids, y pondent un œuf, puis chassent rapidement diverses mouches pour remplir les nids, le tout en quelques heures.


Ici, dans la vallée de la Loire, nous sommes aussi loin au nord que cette espèce atteint. En France, on l'observe le plus souvent le long des côtes atlantiques et méditerranéennes, mais plus rarement le long de quelques vallées fluviales propice, comme la Loire, la Garonne et le Rhône. Elle n'a pas été signalée au nord de la Loire (une ligne frontalière assez commune pour la distribution de l'espèce en général).


Je pense que l'espèce niche dans cette petite parcelle de sol calcaire sec, tout comme les abeilles de l'espèce Collète du lierre Colletes hederae. Tout ce dont les guêpes ont besoin se trouve à quelques dizaines de mètres. Pour ceux d'entre vous qui s'inquiètent de ce genre de choses, ces guêpes mâles ne peuvent pas piquer, et je n'ai jamais entendu parler de quelqu'un qui se soit fait piquer par une femelle de ce type de guêpe.


Cette petite parcelle abrite quatre espèces d'orchidées sauvages, le thym sauvage Thymus sp, le lotier corniculé Lotus corniculatus, le trèfle rouge Trifolium pratense, la piloselle Pilosella officinarum et le cirse acaule Cirsium acaule

Espérons que le conseil municipal apprendra à la faucher le moins souvent possible, pour préserver toute cette biodiversité. J'étais là depuis si longtemps pour photographier toute l'action qu'un monsieur en visite au cimetière est venu voir ce que je faisais. Il s'intéressait lui-même aux insectes et avait deviné que je devais avoir vu quelque chose de bien, alors nous avons eu une belle discussion autour ce sujet.

For the English version click here.

Wednesday 8 July 2020

Les fleurs sauvages du parc


Plantain moyen Plantago media visité par un Bourdon terrestre Bombus terrestris.





Pour la deuxième fois cette année, par manque de ressources municipales, le petit parc triangulaire au bout de notre rue est magnifique. Il est rempli de fleurs sauvages d'été qui ont poussé et fleuri parce que personne n'a fauché. Les membres du nouveau conseil municipal, même ceux qui sont engagés dans l'écologie, s'excusent, mais je pense que c'est formidable. J'ai photographié quelques-unes des espèces les plus attrayantes.

Une rare forme blanche de la Sauge des prés sauvage.

Plus tôt dans l'année, nous avons eu une splendide exposition d'orchidées pyramidales et de boucs, maintenant nous avons le grand plantain, le lotier corniculé, le trèfle rouge, la sclarée des prés, la verveine et l' épervière. J'ai compté six espèces d'abeilles sauvages qui s'affairent à faire leur préferé.

Sauge des prés Salvia pratensis.

J'espère que le conseil va s'orienter vers un fauchage moins fréquent de cette petite zone. Il pourrait être géré avec une touche beaucoup plus légère que par le passé, pour le bénéfice de tous.

Zoom sur la Sauge des prés blanche.

Chapelle de tous les saints dans un coin du parc, avec une zone de prairie riche en fleurs sauvages devant.

Version anglais ici : Wild Flowers in the Park.

Tuesday 25 December 2018

Ragout de Choux



C'est une recette pour plein hiver, quand votre boîte des légumes de votre AMAP est plein des choux et des racines. Au fond, c'est choucroute garni, mais fait de confit de choux vert frais, au lieu de fermenté.


Ingrédients:
Un choux vert, coupé en morceaux
2 saucisses de Montbeliard, coupée en deux
Un morceau de longeur de 10 cm de saucisse de l'ail, coupé en deux
5 chipolatas aux herbes, coupés en deux
4 carottes, lavées et coupées en anneaux épais
Un rutabaga, épluché et coupé en morceaux
Un demi céleri rave, épluché et coupé en morceaux
Un oignon, coupé
Un bouquet garni
Une cardamome, écrasée
4 pommes de terre, lavées et coupées en morceaux

Préparation:
  1. Chauffé le four à 150C.
  2. Mettre dans une grande marmite tous les légumes, le bouquet garni, la graine de cardamome, les saucisses et le choux. Ajoutez un verre de l'eau.
  3. Couvrir et faire cuire une heure et demie.
  4. Mélangé et rajouter les pommes de terre. Refaire cuire une heure et demie.
  5. Remuer et servir. 9 parts.

You can find this recipe in English on my blog, Days on the Claise, as Braised Cabbage and Sausages.








Thursday 26 October 2017

Champignons poele



Les champignons cultivé dans une cave, acheté au marché de Loches ce matin, poêlé avec des oignons et des lardons.

Wednesday 25 October 2017

Mousse de saumon


C'est une adaptation d'une recette donnée par Stéphane Bureau, le chef de cuisine du Clos d'Amboise dans le Val de Loire.


Marinez 500 g de saumon dans un mélange de sucre, de sel, d'aneth et de jus de citron (recette ici). Rincez et faire sécher le saumon puis enlevez la peau. Coupez en dés la chair du saumon et mélanger avec une cuillière à soupe de jus de citron, 500 ml de crème épaisse, 250 g de fromage à tartiner, de sel et de poivre. Servez-le en trempette, avec des bâtons de carotte, de poivron doux, de chou rave, de concombre ou de céleri.

You can find an English language version of this recipe on Days on the Claise.

Friday 15 January 2016

Visite des serres de la ville de Tours au bois des Hates, le 17 avril 2013

L'Association de botanique et de mycologie de Sainte Maure de Touraine a eu la chance d'obtenir l'accès aux serres où sont produites les plantes utilisées par la ville de Tours pour ses nombreux et magnifiques arrangements floraux. Une dizaine d'entre nous a été accueillie à l'entrée du Bois des Hâtes à Chambray-lès-Tours, où les serres sont cachées. Au total, les serres municipales produisent, à partir de semences, 450 000 plantes par an. Les plantes vivaces de l'année précédente y sont soignées, les topiares et autres arbustes (dont beaucoup sont très vieux -- au moins 50 ans) y sont mis en hivernage. La visite guidée a été conduite par Sylvie, jardinière pour la ville. La photo la montre aux côtés de Pierre qui a organisé la sortie pour l'association.
Les feuilles jaunes et bleues suspendues aux barres sont des pièges de plastique autocollants pour les insectes ravageurs. Le jaune est pour les Aleurodes, les Pucerons, les Mineuses, les Thrips et les Mouches des terreaux, le bleu n'est que pour les deux dernier. La faible densité au mètre carré de ces feuilles collantes indique que le but est la surveillance et un contrôle léger.

Sylvie nous a montré plusieurs méthodes incroyablement habiles pour repiquer des plantules minuscules ayant à peine deux feuilles, cela en utilisant uniquementson stylo pour extraire la plantule et faire un nouveau trou, sans jamais toucher la tige ni les racines.
Elle a été une véritable source de renseignements sur la façon dont les serres sont gérées. Le travail est très physique, les plantes étant transplantées à plusieurs reprises au cours de leur vie. L'ensemencement des graines très petites est mécanisé ainsi que d'autres processus, mais c'est surtout la force musculaire du jardinier qui fait l'essentiel du travail, sept jours sur sept.

L'un des jardiniers vient tout seul le week-end pour s'occuper des arrosages.
Dans les serres on utilise également la lutte biologique, par exemple une carte avec les restes de pupes d'Aleurodes parasitées collées à elle (les Aleurodes ou Mouches blanches sont de minuscules insectes qui se nourrissent de plantes dans les serres). Ces cartes, avec les pupes parasitées par les Guêpes parasitoïdes Encarsia formosa non écloses, sont introduites dans la serre de sorte que les Guêpes éclosent dans la serre et contrôlent les Aleurodes restants en les parasitant à leur tour.

Comme toujours dans des endroits comme celui-ci, je suis d'abord très surprise par le quantité de plantes qui sont des mauvaises herbes et des plantes invasives pour moi, mais qui sont pour les Européens des plantes de jardin appréciées et jolies (je pense au Lantana et aux Asperges-fougères, par exemple). D'autres plantes soigneusement entretenues dans les conditions pseudo-tropicales de la serre pendant l'hiver pour éclater en couleurs en été sont le genre de choses que j'avais à l'ombre le long de ma véranda en Australie, plantées en pleine terre et par tous les temps (Bougainvilliers). Certaines plantes, que j'ai vues et admirées dans les plantations publiques, mais n'ai jamais été en mesure d'identifier, se sont révélées être la Patate douce et le Streptocarpus. C'était une surprise -- je pensais qu'il faisait trop froid ici pour ces espèces, même en été.
***
Ce message a d'abord été publié en version anglaise le 29 avril 2013 (ici). Cette version française était publié d'abord en Les échos de l'Association de botanique et de mycologie de Sainte-Maure-de-Touraine Année 2013. Mes remerciements à Jeannine et Chantal pour corriger mon français.